Article de Patrick Adler
Renato Ribeiro
ou l’irrésistible ascension d’un fou de théâtre
Arrivé en France à 4 ans, sans parler un mot de français, il se retrouve quarante ans plus tard à l'enseigner pour l'Alliance française. Ce Portugais d'origine, naturalisé depuis, tour à tour comédien de théâtre, metteur en scène, acteur, enseignant, créateur de lieux, certains devenus prestigieux comme « La Bellevilloise », d'autres disparus comme L'Espace La Comedia qu'il a mené de main de maître pendant dix ans, est de tous les défis. Reparti un temps au Portugal, Tiago Rodriguez - aujourd'hui Directeur du « In » d'Avignon - s'adjoint ses services cinq années durant à Lisbonne. Renato étant bilingue, comédien et professeur de théâtre, il est assurément la personne idoine. De retour en France en 2019, il a plaisir à retrouver les planches et s'attaque à un nouveau défi : la production.
Bingo ! Avec son « Sherlock Holmes vs Conan Doyle » et, plus tard « Eva Jean », il affiche depuis complet en Avignon et à Paris. Parallèlement il produit « Destins croisés », autre succès des Corps-Saints au festival d'Avignon 2024. Avec toutes ses activités, il aurait pu évidemment en rester là. Mais c'est mal connaître ce boulimique d'action. Il crée donc à Aubervilliers, sa toute nouvelle villégiature, Le « Studio Louco », une salle de répétitions chaleureuse à souhait, équipée aussi bien pour la danse que le chant et la comédie. Et comme si cela ne lui suffisait pas, en croisant sur sa route Frédéric Yana, un vieil ami propriétaire d'un prestigieux théâtre qui jouxte les Folies Bergères, il se voit confier assez rapidement les clefs du lieu.
La Scène Parisienne
En acceptant la direction de production, la direction artistique et la programmation du lieu de ce grand vaisseau qui compte tout de même quatre salles, Renato Ribeiro joue gros. Mais ce professionnel avisé a plus d'un tour dans sa besace. Point de grands travaux sont à l'étude, nous annonce-t-il en off, tout au plus un auvent attenant au théâtre pour protéger les spectateurs de la pluie et le réaménagement de la billetterie qu'il veut plus conviviale. L'idée de quelques tapas à déguster, d'un piano et d'un micro à installer fait déjà son chemin, histoire de recréer l'ambiance des bœufs des cafés d'antan. Concernant les salles, il prévoit d'utiliser la 300 (places) pour les spectacles de music'hall, la 150 pour les auteurs contemporains, la 120 pour l'humour, les comédies, la 60 pour les talents émergents.
Gageons que La Scène Parisienne, nouvellement baptisée, va retrouver sa splendeur passée grâce à l'œil aguerri de ce grand gamin de presque soixante printemps qui, d'une, ne fait pas son âge et secundo, voit toujours plus loin ! Obrigado !
La Scène Parisienne
En acceptant la direction de production, la direction artistique et la programmation du lieu de ce grand vaisseau qui compte tout de même quatre salles, Renato Ribeiro joue gros. Mais ce professionnel avisé a plus d'un tour dans sa besace. Point de grands travaux sont à l'étude, nous annonce-t-il en off, tout au plus un auvent attenant au théâtre pour protéger les spectateurs de la pluie et le réaménagement de la billetterie qu'il veut plus conviviale. L'idée de quelques tapas à déguster, d'un piano et d'un micro à installer fait déjà son chemin, histoire de recréer l'ambiance des bœufs des cafés d'antan. Concernant les salles, il prévoit d'utiliser la 300 (places) pour les spectacles de music'hall, la 150 pour les auteurs contemporains, la 120 pour l'humour, les comédies, la 60 pour les talents émergents.
Gageons que La Scène Parisienne, nouvellement baptisée, va retrouver sa splendeur passée grâce à l'œil aguerri de ce grand gamin de presque soixante printemps qui, d'une, ne fait pas son âge et secundo, voit toujours plus loin ! Obrigado !
Paru le 30/12/2024