Zoom par Patrick Adler
Maxime d’Aboville
Un Master… Classe !
Qui mieux que lui pouvait en soixante-dix minutes, sur des textes de Dumas, Hugo, Michelet, Lamartine, conter les grandes heures de la Révolution Française. A l'instar des Fresnay, Jouvet et autres Bouquet , sa voix, son ton, sa diction sont reconnaissables entre tous. Tour à tour sobre, lyrique, fantaisiste, il nous tient en haleine, seul maître à bord sur le grand plateau du Théâtre Hébertot, convoquant les figures illustres de l'époque qu'il fait figurer devant nous. Magique !
Sans décor aucun, sans accessoires (juste un petit pupitre), soutenu par un fond sonore et un jeu de lumières très étudiés, il est là, magistral. Il a l'autorité du verbe et du ton, le port hiératique de l'expert.
Quand il s'empare d'un sujet, il semble intarissable. Servi par quelques fulgurances d'auteur, il jubile en campant le sphinx Robespierre, le disgracieux et vérolé Danton (« Un volcan sans cratère » sic), l'archange St Just et sa formule « La pitié n'est pas révolutionnaire » ou Marat, présenté comme une marionnette sautillante boursouflée d'orgueil, au chef tressé de lauriers.
Avec lui, ce sont plus de vingt figures qui apparaissent depuis qu'il nous a reçus au pied de la Bastille. Ce sont cinq années hautes en couleurs - et en sang - qui défilent devant nous : de la chute de la monarchie à la Fête de l'Etre suprême en passant par la Terreur ... Quand il ôte sa blouse de professeur en terminant sa « master class » sur la mort de Robespierre, le public se lève pour saluer la performance. Quelle claque ! On vient de prendre une leçon d'histoire ... et de théâtre !
Quand il s'empare d'un sujet, il semble intarissable. Servi par quelques fulgurances d'auteur, il jubile en campant le sphinx Robespierre, le disgracieux et vérolé Danton (« Un volcan sans cratère » sic), l'archange St Just et sa formule « La pitié n'est pas révolutionnaire » ou Marat, présenté comme une marionnette sautillante boursouflée d'orgueil, au chef tressé de lauriers.
Avec lui, ce sont plus de vingt figures qui apparaissent depuis qu'il nous a reçus au pied de la Bastille. Ce sont cinq années hautes en couleurs - et en sang - qui défilent devant nous : de la chute de la monarchie à la Fête de l'Etre suprême en passant par la Terreur ... Quand il ôte sa blouse de professeur en terminant sa « master class » sur la mort de Robespierre, le public se lève pour saluer la performance. Quelle claque ! On vient de prendre une leçon d'histoire ... et de théâtre !
Paru le 12/12/2024
(21 notes) THÉÂTRE HÉBERTOT Jusqu'au samedi 4 janvier 2025
COMÉDIE DRAMATIQUE à partir de 12 ans. Deux fois Molière du Comédien, Maxime d'Aboville fait revivre LA RÉVOLUTION FRANÇAISE à travers de grands textes de notre littérature, de Victor Hugo à Alexandre Dumas. De la prise de la Bastille à la chute de Robespierre, un tableau flamboyant et épique de la Révolution française, porté par le st...
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