Portrait par Jeanne Hoffstetter
Gilles Dyrek
Je m’appelle Georges et vous ?
Comédie partie du regard amusé de l'auteur découvrant qu'en banlieue les immeubles se nomment souvent « Villa » et portent de jolis prénoms féminins. De là à écrire une histoire un peu folledingue teintée d'humour et de poésie, il n'y a qu'un pas ? Non, ce n'est pas si facile !
Par sa plume, son imagination, son jeu, il sait nous amuser, nous émouvoir, nous faire réfléchir face à ses pièces au ton très personnel qui ne jaillissent pas à la demande sous la plume d'un auteur exigeant, qui écrit en pensant aux autres plus qu'à lui-même, et ne peut s'empêcher sur le métier de remettre cent fois son ouvrage. Un scénario ? Un roman ? Une pièce ? Un début et un autre... Il tricote, partant de l'un puis allant vers l'autre ainsi enrichi de ces ouvertures. La voix est douce, la parole aisée, le regard a le sourire et le café patiente sur la table. Quel drôle de petit garçon devait-il être ! En riant, il retourne en arrière « Tout petit, je faisais déjà des croquis assez ressemblants et je m'aperçois qu'aujourd'hui je pars souvent de personnages qui m'inspirent pour leur faire vivre des aventures. Mais j'ai mis des années pour apprendre à écrire des pièces de théâtre que je ne veux pas ego centrées, mais tournées vers le public et le plaisir qu'elles peuvent lui apporter. Le point de départ étant toujours que ça m'amuse, si ce n'est pas le cas je laisse tomber car je suis convaincu que je n'arriverai pas à un bon résultat sans cet élan qui fera que je puisse y consacrer des mois, voire des années. Pour moi, le ton est celui de la comédie, même si d'une pièce à l'autre je change de registre. "Le retour de Richard 3"... Il s'agit là d'une réflexion sur le théâtre et, posé dessus, un œil rigolard. Avec "Je m'appelle Georges" j'espère embarquer le public vers un regard plus poétique et une façon légèrement barrée d'être au monde. »
Ne croyez pourtant pas lui faire un compliment en lui disant : Bravo, c'était très drôle ! « Je trouve que c'est limitant. Drôle, c'est une espèce de prérequis pour moi, c'est dans ma nature de faire l'amuseur et je me pose plutôt la question de savoir si ça peut engendrer de l'émotion. Alors, c'est peut-être un peu prétentieux mais j'aime bien entendre aussi : C'était touchant, ça m'a fait réfléchir... »
En bruit de fond une bande musicale défile et sur la table du bistrot, le café patiente toujours. Aurait-il pu être musicien ? Écrire des chansons ? « Alors, je peux prendre une guitare et ne pas me trouver trop ridicule, mais je reste respectueux vis-à-vis des vrais guitaristes ! Je ne me considère pas comme un bon musicien, mais j'ai pu jouer le rôle d'un pianiste, d'un bassiste, et d'un guitariste. J'aurais bien aimé écrire des chansons et les chanter, aussi. » Shakespeare ? « Au niveau de la poésie, du mythe, de la philosophie c'est notre plus grande richesse et l'humilité est de se dire que l'on ne fait pas le même métier. On fait du théâtre, on met en scène, on joue, on a nos petites victoires, nos satisfactions, mais il ne faut pas perdre de vue qui nous sommes. » Un père de famille attentif aux devoirs de ses enfants et qui se met des chaussettes sur les oreilles pour faire le chien, par exemple ?
Ne croyez pourtant pas lui faire un compliment en lui disant : Bravo, c'était très drôle ! « Je trouve que c'est limitant. Drôle, c'est une espèce de prérequis pour moi, c'est dans ma nature de faire l'amuseur et je me pose plutôt la question de savoir si ça peut engendrer de l'émotion. Alors, c'est peut-être un peu prétentieux mais j'aime bien entendre aussi : C'était touchant, ça m'a fait réfléchir... »
En bruit de fond une bande musicale défile et sur la table du bistrot, le café patiente toujours. Aurait-il pu être musicien ? Écrire des chansons ? « Alors, je peux prendre une guitare et ne pas me trouver trop ridicule, mais je reste respectueux vis-à-vis des vrais guitaristes ! Je ne me considère pas comme un bon musicien, mais j'ai pu jouer le rôle d'un pianiste, d'un bassiste, et d'un guitariste. J'aurais bien aimé écrire des chansons et les chanter, aussi. » Shakespeare ? « Au niveau de la poésie, du mythe, de la philosophie c'est notre plus grande richesse et l'humilité est de se dire que l'on ne fait pas le même métier. On fait du théâtre, on met en scène, on joue, on a nos petites victoires, nos satisfactions, mais il ne faut pas perdre de vue qui nous sommes. » Un père de famille attentif aux devoirs de ses enfants et qui se met des chaussettes sur les oreilles pour faire le chien, par exemple ?
Paru le 20/01/2025
JE M APPELLE GEORGES... ET VOUS? THÉÂTRE ACTUEL / LA BRUYÈRE A partir du mercredi 22 janvier
COMÉDIE. Un beau matin, Georges découvre quelque chose d’étrange qui va bouleverser son quotidien : toutes les résidences autour de son nouvel appartement portent les prénoms de ses ex-compagnes : Villa Christine, Villa Adriana, Villa Clémentine… À peine cherche-t-il à éclaircir ce mystère qu’une nouvelle ...
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