Le ton est donné avec l'arrivée en salle des deux musiciens qui s'agitent au son des tambours et cythares. C'est d'emblée "couleur locale", bigarré à souhait, les étoffes scintillent autant que les bijoux et le rythme est déjà endiablé. Entrant sur le plateau, se fondant dans le décor - kitschissime - ils laissent place au narrateur - l'anglais Toby Gough - qui signe également la mise en scène et va dérouler la véritable histoire du Chef Kari Balti, incarné par le mythique Arif Zakaria et, plus jeune, sous les traits d'un séduisant comédien-danseur. Le Maharajah du "catering" va nous faire découvrir les innombrables provinces du pays, sur fond de romance - forcément - et de musiques indiennes envoutantes. L'histoire n'a pas grand intérêt, elle fait partie du folklore ambiant et est juste prétexte à ces danses et chants offerts à un rythme fou par des artistes très performants qui donnent tout sur scène, avec ce sourire, cette candeur et cette classe qui ne peuvent qu'émerveiller.
Une itinérance musicale et chorégraphique très "spicy" qui s'est invitée pour les fêtes et assure avec charme et élégance le passage à la nouvelle année. Nous la savourons avec des yeux émerillonnés.