Zoom par Patrick Adler
La Claque
À la Gaité-Montparnasse.
Vous l'avez aimé en solo dans "Le Siffleur", vous allez l'aimer à nouveau, en trio cette fois, dans "La Claque", autre fantaisie musicale qu'il a écrite et qu'il orchestre avec brio. Ce pédagogue dans l'âme, qui n'aime rien tant que transmettre dans l'humour et la légèreté, va vous donner une vraie leçon de théâtre et même vous inclure dans "l'Odyssée de Balbuzard". Si vous êtes prêts pour cette épopée musicale, couvrez-vous bien car il y a des vents contraires, des secousses, des orages mais surtout beaucoup de fous-rires. Go !
Il est Auguste Levasseur, chef d'orchestre d'applaudissements de son état (la claque a vraiment existé, il n'est qu'à relire "Illusions perdues" de Balzac). A deux heures de la grande première, il est... sans claque. Comment faire pour échapper au fiasco ? Rappelons qu'une pièce sans claque est à cette époque vouée à l'échec. Alors, apprêtez-vous, public, à revenir en arrière dans le temps, à devenir les claqueurs improvisés de cette aventure, la béquille nécessaire à Levasseur qui, comble de tout, se retrouve également sans musiciens et ne peut compter désormais que sur son régisseur Dugommier et sa sœur Fauvette, réplique physique de Marie-Anne Chazel en Zézette dans le cultissime "Père Noël est une ordure". Deux branquignols, deux Pieds-Nickelés qui, dans cette histoire qui tient vraiment du vaudeville, vont accumuler les bourdes. Travaillant d'ordinaire dans l'ombre - les musiciens à l'époque officiaient toujours derrière un rideau de tulle - ils vont largement profiter de l'occasion pour prendre la lumière. Ça promet !
Et vous, dans tout cela ? Pas d'inquiétude, on ne vous a pas oubliés. Vous allez, sous la férule du Maître, vous échauffer les mains, faire des moulinets, apprendre le rythme de la claque, et pour ce faire, vous allez être répartis en groupes bien distincts. Si vous êtes en bas, à l'orchestre, vous serez les "chatouilleurs", manières d'aiguillons, vous aurez pour charge de "lancer les rires", comme d'autres - les "pleureuses" - lanceront les larmes. Au balcon, vous serez les "commissaires", c'est vous qui lancerez les vivats, les bravos ! Attendez-vous à être sollicités souvent, voire tout le temps car, comme un malheur ne vient jamais seul, on apprend peu à peu qu'il n'y a plus de décors non plus, c'est dire si tout va être improvisé et, comme vous n'aurez de cesse de rire à gorge déployée, il est bien possible que vous ne soyez plus en rythme, soyez vigilants !
Attendez-vous avec "La Claque" à vivre une aventure théâtrale hors-du-commun et ce grâce à la "vis comica" de ce trio irrésistible et bourré de talent qui nous offre quelque chose de rare, qui tient à la fois de la comédie, du clown et de l'opérette. Il y a - l'air de rien - une précision folle dans le jeu de leur personnage foutraque. Guillaume Darnaux (en alternance avec Guillaume Collignon) en homme-caoutchouc farceur qui monte à l'octave dans ses colères et Estelle Bernigal en accordéoniste-chanteuse un peu neu-neu, amoureuse du chef d'orchestre, forment un duo de doux-dingues exquis. Dirigés "burlesque" par le Maître Fred Radix qui leur a même fait interchanger les rôles, ils sont vraiment désopilants. Entre virtuosité et humour, on a avec "La Claque" la quintessence du théâtre populaire. Il n'est donc pas étonnant que les salles soient remplies à ce point depuis des années.
Chapeau, Messieurs-dames ! Chapeau-claque, bien sûr !
Et vous, dans tout cela ? Pas d'inquiétude, on ne vous a pas oubliés. Vous allez, sous la férule du Maître, vous échauffer les mains, faire des moulinets, apprendre le rythme de la claque, et pour ce faire, vous allez être répartis en groupes bien distincts. Si vous êtes en bas, à l'orchestre, vous serez les "chatouilleurs", manières d'aiguillons, vous aurez pour charge de "lancer les rires", comme d'autres - les "pleureuses" - lanceront les larmes. Au balcon, vous serez les "commissaires", c'est vous qui lancerez les vivats, les bravos ! Attendez-vous à être sollicités souvent, voire tout le temps car, comme un malheur ne vient jamais seul, on apprend peu à peu qu'il n'y a plus de décors non plus, c'est dire si tout va être improvisé et, comme vous n'aurez de cesse de rire à gorge déployée, il est bien possible que vous ne soyez plus en rythme, soyez vigilants !
Attendez-vous avec "La Claque" à vivre une aventure théâtrale hors-du-commun et ce grâce à la "vis comica" de ce trio irrésistible et bourré de talent qui nous offre quelque chose de rare, qui tient à la fois de la comédie, du clown et de l'opérette. Il y a - l'air de rien - une précision folle dans le jeu de leur personnage foutraque. Guillaume Darnaux (en alternance avec Guillaume Collignon) en homme-caoutchouc farceur qui monte à l'octave dans ses colères et Estelle Bernigal en accordéoniste-chanteuse un peu neu-neu, amoureuse du chef d'orchestre, forment un duo de doux-dingues exquis. Dirigés "burlesque" par le Maître Fred Radix qui leur a même fait interchanger les rôles, ils sont vraiment désopilants. Entre virtuosité et humour, on a avec "La Claque" la quintessence du théâtre populaire. Il n'est donc pas étonnant que les salles soient remplies à ce point depuis des années.
Chapeau, Messieurs-dames ! Chapeau-claque, bien sûr !
Paru le 14/02/2025






![]() ![]() ![]() ![]() ![]() (71 notes) THÉÂTRE DE LA GAITÉ-MONTPARNASSE Jusqu'au mardi 27 mai
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