Interview par François Varlin
Olivier Desbordes
s’éclate
Avec Opéra Éclaté, sa "structure de décentralisation lyrique", Olivier Desbordes revient au Théâtre Silvia-Montfort. Du 3 avril au 29 mai, il présente "La Vie parisienne".
Vous montez La Vie parisienne. Offenbach est à la mode à Paris !
Offenbach est à la musique ce que Molière est à la tragédie classique : il s'amuse et se moque. Il se moque des Parisiens, des touristes, des bourgeois, des snobs.... C'est encore vrai dans certains milieux où il suffit d'avoir des fringues de chez Kenzo pour avoir l'air intelligent. À Paris, l'habit fait le moine, le discours fait le fond, on est dans une structure d'apparence. Dans La Vie parisienne, on peut en profiter un peu sur scène pour tirer dans tous les sens, c'est très festif, très farfelu comme un rêve, on part dans des situations abracadabrantes. Dans un monde lyrique un peu conventionnel, si l'on veut être un peu garnement, c'est très amusant.
Pourquoi avoir choisi ce nom "Opéra Éclaté" pour votre structure ?
On s'éclate géographiquement et on s'éclate en le faisant. On fait éclater le genre de son carcan. Ce n'est pas pour trouver le consensus que nous créons, mais pour retrouver chez les auteurs ce qui les a amenés à produire des œuvres et parfois même à s'attirer les foudres des milieux traditionnels. Nous voulons construire des spectacles qui puissent tourner le plus possible pour aller à la rencontre des publics, et apporter l'opéra là où il n'existait pas il y a vingt ans. Nous avons ouvert la curiosité des gens.
Constatez-vous un renouveau dans les mises en scène d'opéra ?
Il y a une nouvelle génération de chanteurs qui ne conçoivent leur métier qu'en faisant un vrai travail d'acteur et défendant leur personnage en scène. Nous présentons l'opéra comme quelque chose qui n'est pas purement vocal, en retrouvant un esprit de troupe, en soignant les dramaturgies. Certes, la performance vocale est indispensable, mais le centre de mes préoccupations est de raconter des fables avec les outils du théâtre.
Est-ce difficile de se situer au milieu des grandes productions ?
Nous leur avons souvent préparé la place. Mais Opéra Éclaté, c'est une autre manière d'être. Nous sommes connus pour notre style un peu impertinent. Nous avons une structure plus légère, conviviale, d'une douzaine de musiciens. C'est un vrai travail de cabaret. Offenbach a créé La Vie parisienne au Théâtre du Palais-Royal, très proche du public, avec des moyens qui n'avaient rien à voir avec ceux que l'on met en œuvre maintenant au Châtelet. L'opéra est un art que l'on a trop sacralisé car il coûte très cher. Il y a une manière de le faire dans les grandes maisons, mais moi j'ai décidé de le faire autrement. C'est un art qui peut être à la portée des gens.
Offenbach est à la musique ce que Molière est à la tragédie classique : il s'amuse et se moque. Il se moque des Parisiens, des touristes, des bourgeois, des snobs.... C'est encore vrai dans certains milieux où il suffit d'avoir des fringues de chez Kenzo pour avoir l'air intelligent. À Paris, l'habit fait le moine, le discours fait le fond, on est dans une structure d'apparence. Dans La Vie parisienne, on peut en profiter un peu sur scène pour tirer dans tous les sens, c'est très festif, très farfelu comme un rêve, on part dans des situations abracadabrantes. Dans un monde lyrique un peu conventionnel, si l'on veut être un peu garnement, c'est très amusant.
Pourquoi avoir choisi ce nom "Opéra Éclaté" pour votre structure ?
On s'éclate géographiquement et on s'éclate en le faisant. On fait éclater le genre de son carcan. Ce n'est pas pour trouver le consensus que nous créons, mais pour retrouver chez les auteurs ce qui les a amenés à produire des œuvres et parfois même à s'attirer les foudres des milieux traditionnels. Nous voulons construire des spectacles qui puissent tourner le plus possible pour aller à la rencontre des publics, et apporter l'opéra là où il n'existait pas il y a vingt ans. Nous avons ouvert la curiosité des gens.
Constatez-vous un renouveau dans les mises en scène d'opéra ?
Il y a une nouvelle génération de chanteurs qui ne conçoivent leur métier qu'en faisant un vrai travail d'acteur et défendant leur personnage en scène. Nous présentons l'opéra comme quelque chose qui n'est pas purement vocal, en retrouvant un esprit de troupe, en soignant les dramaturgies. Certes, la performance vocale est indispensable, mais le centre de mes préoccupations est de raconter des fables avec les outils du théâtre.
Est-ce difficile de se situer au milieu des grandes productions ?
Nous leur avons souvent préparé la place. Mais Opéra Éclaté, c'est une autre manière d'être. Nous sommes connus pour notre style un peu impertinent. Nous avons une structure plus légère, conviviale, d'une douzaine de musiciens. C'est un vrai travail de cabaret. Offenbach a créé La Vie parisienne au Théâtre du Palais-Royal, très proche du public, avec des moyens qui n'avaient rien à voir avec ceux que l'on met en œuvre maintenant au Châtelet. L'opéra est un art que l'on a trop sacralisé car il coûte très cher. Il y a une manière de le faire dans les grandes maisons, mais moi j'ai décidé de le faire autrement. C'est un art qui peut être à la portée des gens.
Paru le 20/04/2005
VIE PARISIENNE (LA) MONFORT THÉÂTRE Du mercredi 6 avril au dimanche 29 mai 2005
MUSIQUE. "Le grand monde parisien, quand on le regarde avec du recul, paraît toujours un peu surréaliste! C’est cette impression de délire irréel que je souhaite traduire dans cette mise en scène de "La Vie parisienne" en faisant évoluer sur le plateau des créatures hors normes, des mondains ridicules… Le ...
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