"Angels in America" d'Aurélie Van Den Daele relate les évènements marquants d'un passé pas si lointain, dans une fresque aussi dramatique que burlesque. Au sein de cette tribu pleine d'énergie se déroule un drame terrible. Avec une grande sobriété de mise en scène, la pièce nous replonge dans les pires moments des années 80, les "années Sida", et nous montre l'opprobre qui en résultait, pour ceux qui avaient été touchés. Cette fresque sociale dégage une grande énergie collective, avec l'interprétation de huit comédiens talentueux.

La mise en scène d'Aurélie Van Den Daele décoiffe et sert parfaitement cette œuvre de Tony Kushner. Les acteurs sont justes parfaits dans leur engagement et nous font revivre non seulement ces années sombres du Sida mais aussi celles de la Covid. On ne voit pas le temps passer avec ce spectacle de plus de 4h ! Le public est conquis au vu de la « standing ovation » et des nombreux rappels !

Spectacle-fleuve de 4 heures 50, qui raconte les ravages du SIDA dans l'Amérique des années 80 (Prix Pulitzer et Tony Award en 1993).
J'ai beaucoup aimé l'interprétation. Vraiment. Mentions spéciales à Antoine Caubet qui fait un Roy Cohn détestable, Sidney Ali Mehelleb, très convaincant dans le rôle de Belize, et Grégory Fernandes, formidable Joe Pitt, qui, lorsqu'il se déshabille complètement dans une scène de la 2e partie, nous offre l'un des moments les plus touchants du spectacle.
Je n'ai vraiment pas aimé la mise en scène d'Aurélie Van Den Daele. Mais vraiment pas. C'est froid, sans âme, c'est clinique (éclairé au néon). C'est systématique (les fondus au noir, ça va, on a compris le principe), ça manque cruellement de poésie (des balles de ping pong pour symboliser la neige qui tombe sur Central Park, sérieusement ?), ça manque de chair, de sang, de désir. On est très loin de la mise en scène magistrale d'Arnaud Desplechin à la Comédie Française en 2020. Dommage.

Une pièce mythique des années 80, les 4h20 passent finalement assez vite tant les comédiens réalisent une très belle performance dans le jeu et le texte. Texte très riche autour d'une mise en scène réussie (peut-être un peu trop de fumigène...)
Bravo

Une fresque des années 1980 aux Etats-unis au temps du sida : pas de traitement, une mort assurée et des malades rejetés
La scénographie est inventive,originale
les comédiens tiennent superbement les 4 h 20 avec entracte et le public dont beaucoup de jeunes est conquis
Du beau théâtre de qualité,ça mérite le déplacement à la cartoucherie !