Catherine Pietri interprète les début de la vie de Barbara d'après son récit autobiographique alors qu'elle se cherchait mais était certaine de vouloir chanter sur les planches. Le jeu est fin et pour ma part j'y ait perfectionné mes connaissances sur sa vie que je ne connaissais qu'en grandes lignes. Bien sûr une fois de plus j'aurais aimé réentendre certains airs mais ce n'était pas le propos. Ce spectacle a le mérite d'être différent, nous apporter un savoir que nous aurions aimé prolonger.

Très belle prestation de la comédienne
Mais j'aurais voulu entendre quelques chansons de Barbara.
On apprend les vérités et les souffrances de la chanteuse mais rien sur son œuvre.

Courez-y ! La grande Barbara est bien là. Touchante, drôle, talentueuse conteuse de sa vie avant ... avant la gloire. Au temps de la misère, sa mère et ses sœurs elle nous raconte sa rage de chanter - avec l'ombre de l'aigle noir ... une très grande actrice sur un texte poignant

Coup de coeur !
.
Ce n'est pas Barbara mais Monique qui nous parle de sa jeunesse, avec délicatesse.
Ce seule-en-scène n'est donc pas un récital ou une biographie musicale.
Mais n'ayez pas peur, allez-y ! 😉

Sobriété, tendresse, humour, sincérité ... voilà tout ce que charrie ce seule en scène si impeccablement interprété par Catherine Pietri qui, jamais, ne tombe dans les écueils de l'icône Barbara. Le texte du « Piano noir » autobiographique, pourtant inachevé, se prolonge dans nos cœurs de spectateurs éblouis par la diction juste et la gouaille de la comédienne dont l'allure longiligne, entre clair obscur, se mue en la silhouette de la femme qui chante ... dans le lointain du plateau pour esquisser les souvenirs vivaces de nos dialogues avec l'artiste lorsqu'elle se produisait à Pantin, Bobino ou Mogador. Pas de chants à tout coin de réminiscence qui alourdirait en clins d'œil trop appuyés la révérence à celle qui les fuyait... Les musiques que l'on connaît par cœur sont ici revisitées par Christine Moreau dans une recréation sonore qui illustre avec subtilité les séquences presque en décalé. On entre dans ce récit en amis, goûtant en direct à la réglisse dont raffolait Barbara. L'œil pétillant de Catherine Pietri, son sourire lumineux et sa sourde intranquillité font resurgir l'inceste, le deuil du père à Nantes, sa rencontre avec le souteneur M. Victor autant que la passion éperdue de l'artiste pour le chant et sa résilience : « J'ai peur mais j'avance ». À vous : courrez voir ce spectacle ...les yeux fermés ! »