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(9 notes) Cartoucherie - L'Epée de bois Du jeudi 2 mars au dimanche 3 décembre 2023
THÉÂTRE CONTEMPORAIN. « Créanciers » est pour moi une ronde à la fois amoureuse et destructrice entre 3 êtres : deux hommes et une femme au centre des deux. Strindberg, au moment où il écrit la pièce, est en pleine rupture amoureuse et les échos dans les questionnements et la douleur des personnages sont évidents.
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Notes des adhérents
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Marie-Claude T. a écrit le 19/11/2023 à 23h46
Note =
Un texte non dénué d'intérêt qui prend une résonance toute particulière eu égard au contexte dans lequel il a été écrit.
Le regard porté sur les femmes au travers du portrait dressé de l'héroïne par ses maris successifs n'est pas tendre. L'amertume teinte le propos et laisse entrevoir la souffrance. Comment, une femme à qui l'on a tout donné, que l'on fait éclore, grandir, jusqu'à s'en oublier soi-même, comment peut-elle échapper à son créateur!
Car c'est de celà qu'il s'agit. Les pygmalions sont tombés amoureux de leur créature et la créature en joue. Séductrice, aguicheuse un brin perverse, elle trouve un certain plaisir à tirer les ficelles, à son tour, et l'arroseur est arrosé.
Aucun des personnages n'est véritablement cynique, tous jouent avec le feu et se brûlent.
Rien là de transcendant mais on écoute.
Et on écouterait sans doute mieux si la mise en scène était quelque peu différente. Pourquoi faire de ce mari, rongé par la jalousie et les questions, et qui semble bien avoir laissé son âme dans cette relation, un être pris d'une frénésie de mouvements, parcourant la scène en tous sens, sautant du canapé à une chaise, s'agitant tel un possédé plus proche de l'hystérie que de l'effondrement. J'avoue que cette interprétation ne m'a pas convaincue pas plus, mais dans une moindre mesure que celle de l'ami "qui vous veut du bien" et dont on découvre l'identité et les intentions dans la seconde partie.
Seule l'épouse, puisque des deux hommes elle est ou fut l'épouse, m'a paru juste. Dans le ton et dans le rôle.
Ce n'est pas suffisant pour faire de cette pièce - dans cette direction d'acteurs - un moment qui restera en mémoire.
Le regard porté sur les femmes au travers du portrait dressé de l'héroïne par ses maris successifs n'est pas tendre. L'amertume teinte le propos et laisse entrevoir la souffrance. Comment, une femme à qui l'on a tout donné, que l'on fait éclore, grandir, jusqu'à s'en oublier soi-même, comment peut-elle échapper à son créateur!
Car c'est de celà qu'il s'agit. Les pygmalions sont tombés amoureux de leur créature et la créature en joue. Séductrice, aguicheuse un brin perverse, elle trouve un certain plaisir à tirer les ficelles, à son tour, et l'arroseur est arrosé.
Aucun des personnages n'est véritablement cynique, tous jouent avec le feu et se brûlent.
Rien là de transcendant mais on écoute.
Et on écouterait sans doute mieux si la mise en scène était quelque peu différente. Pourquoi faire de ce mari, rongé par la jalousie et les questions, et qui semble bien avoir laissé son âme dans cette relation, un être pris d'une frénésie de mouvements, parcourant la scène en tous sens, sautant du canapé à une chaise, s'agitant tel un possédé plus proche de l'hystérie que de l'effondrement. J'avoue que cette interprétation ne m'a pas convaincue pas plus, mais dans une moindre mesure que celle de l'ami "qui vous veut du bien" et dont on découvre l'identité et les intentions dans la seconde partie.
Seule l'épouse, puisque des deux hommes elle est ou fut l'épouse, m'a paru juste. Dans le ton et dans le rôle.
Ce n'est pas suffisant pour faire de cette pièce - dans cette direction d'acteurs - un moment qui restera en mémoire.
Ghislaine G. a écrit le 18/04/2023 à 22h52
Note =
Quel uppercut cette pièce!!! Un texte redoutable sur la manipulation et l'emprise. Quelle noirceur et quelle intelligence, le tout porté par 3 excellents comédiens. Cela m'a donné envie de plonger dans l'univers de cet auteur. Une des 3 meilleures pièces vu ces 6 derniers mois !!!👌
Bernard B. a écrit le 21/03/2023 à 16h37
Note =
Une mise en scène sobre mais efficace pour cette pièce forte à l'ambiance presque irrespirable magnifiquement interprétée par les 3 comédien(ne)s
François F. a écrit le 17/03/2023 à 09h49
Note =
Du théâtre classique , un texte fort ,un excellent spectacle
jpierre a écrit le 14/03/2023 à 16h19
Note =
Un texte puissant servit par une mise en scène délicate et minutieuse nous fait plonger dans ce drame a trois. Une magnifique interprétation achève ce spectacle a ne pas manqué.
vv a écrit le 10/03/2023 à 09h55
Note =
Accompagnée par la beauté des jeux de lumière et des musiques, l'intensité tragique de cette pièce va crescendo. Ces deux hommes et cette femme en quête de reconnaissance, chacun à leur manière et qui courent à leur destruction, voir à leur autodestruction sont interprétés avec un fulgurant talent. Ils font raisonner puissamment le texte de Strindberg.
Anne Q. a écrit le 06/03/2023 à 00h06
Note =
Un metteur en scène (Philippe Calvario, fiévreusement fragile et touchant) qui doute de lui et de l'amour de sa femme, actrice et muse.
Un « ami », acteur lui-aussi... apparemment bienveillant et particulièrement ambigu, dont on a du mal à savoir s'il est un bon ou mauvais génie (Benjamin Baroche, trouble et vénéneux à souhait).
Entre eux, l'épouse (Julie Debazac, star et
lucide), qui ne mesure que trop tard ce qui se noue.
Un trio qui s'empare avec beaucoup de sensibilité de ce texte pour en faire émerger toute la complexité des relations humaines : amour, jalousie, trahison, domination, manipulation, vengeance... des musiques soigneusement choisies, des lumières qui nous entraînent dans les tréfonds de ces âmes torturées, au coeur des liens qui se nouent ou se délitent et face à la confrontation de trois souffrances.
Une réussite !
Un « ami », acteur lui-aussi... apparemment bienveillant et particulièrement ambigu, dont on a du mal à savoir s'il est un bon ou mauvais génie (Benjamin Baroche, trouble et vénéneux à souhait).
Entre eux, l'épouse (Julie Debazac, star et
lucide), qui ne mesure que trop tard ce qui se noue.
Un trio qui s'empare avec beaucoup de sensibilité de ce texte pour en faire émerger toute la complexité des relations humaines : amour, jalousie, trahison, domination, manipulation, vengeance... des musiques soigneusement choisies, des lumières qui nous entraînent dans les tréfonds de ces âmes torturées, au coeur des liens qui se nouent ou se délitent et face à la confrontation de trois souffrances.
Une réussite !
Jean-François Fouque (j2f.) a écrit le 03/03/2023 à 16h16
Note =
.
On retrouve dans l'écriture, la noirceur
et la puissance dramatique de la plume
d'August Strinberg, mais hélas, la mise
en scène un peu rigide et froide, affadit
la plausibilité du propos, malgré toutes
les grandes qualités des interprètes.
.
j2f.
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On retrouve dans l'écriture, la noirceur
et la puissance dramatique de la plume
d'August Strinberg, mais hélas, la mise
en scène un peu rigide et froide, affadit
la plausibilité du propos, malgré toutes
les grandes qualités des interprètes.
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j2f.
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Huguette R. a écrit le 02/03/2023 à 22h31
Note =
Cette adaptation de la pièce de Strindberg dans le milieu artistique répond à quelle nécessité ? La puissance du texte s'en trouve amenuisée et la démesure de l'auteur altérée. Un texte de cette puissance se suffit à lui-même. Mise en scène cohérente dans un cadre toutefois trop spacieux. Bonne interprétation des 3 comédiens. Benjamin Baroche est le plus convaincant.