Le comédien est exceptionnel, il exprime la fragilité, une addiction aux réseaux jusqu'à la descente aux enfers
C'est aussi une réflexion sur les effets d'une vie qui se délite: séparation du conjoint , perte d'emploi, éloignement de son fils ....

Le sujet est intéressant et plus que jamais d'actualité en ces temps post Me Too mais, même si l'autrice évite le manichéisme anti-hommes, j'ai trouvé le traitement relativement superficiel et le dénouement un peu forcé. Ceci dit, on ne s'ennuie pas et le comédien est franchement excellent.

Le comédien Philippe Bodet excelle dans ce seul en scène où il campe un homme en perte de repères pris dans l'engrenage des réseaux sociaux, d'un gourou masculiniste (Angry Allan) qui relève de ceux qui défendent les droits des hommes et considère le mouvement des femmes comme un complot visant à dissimuler délibérément la discrimination à l'égard des hommes, à promouvoir le gynocentrisme.
Féroce spirale, misandrie, stéréotypes sexistes et du genre, voici le récit captivant de cet homme de la cinquantaine, licencié, affable, sympathique, poignant dans sa quête à renouer le lien avec son fils adolescent, incarner auprès de lui un modèle masculin... ce "monsieur tout le monde" bascule et nous entraîne dans le processus de radicalisation alors que la violence sociale s'exerce sur lui.
Bravo à Philippe Bodet pour ce jeu, cette danse (bande sonore de Maëlle Oudin) et pour la scénographie et le jeu des lumières (de Juliette Besançon) parfaitement sobre et soignée, d'une grande esthétique.
Un très beau moment de théâtre.

Pièce remarquable sur des sujets très actuels qui interrogent. Merveilleusement interprèté. A voir absolument

Plus dure sera la chute!
Belle démonstration de l'emprise du Net sur les âmes en peine. Interprétation remarquablement prenante qui nous fait vivre cette addiction de façon vertigineuse.

Le mécanisme de l'endoctrinement savamment narré, mis en scène et interprété dans ce seul-en-scène efficace est captivant. Ainsi, Danny, un homme frustré s'enfonce de piège en piège dans la spirale infernale de la manipulation via "le Vortex de Google"... abolition du discernement, perte des repères, libre-arbitre abandonné à une espèce de guru....jusqu'au drame !
Féminisme, masculisme, quête du genre... idéologies dans l'air du temps et des réseaux (dits) sociaux ici décryptées sans didactisme. À voir.

Un homme ? Une femme ? Un individu tout simplement
Cette pièce aborde plusieurs sujets d'actualité sous un angle atypique mais "terriblement" intéressant. D'une part des personnes déboussolées, en quête de reconnaissance et de respect social se voient "démarchées" par des professionnels ayant détecté le "bon filon". Homme ou femme, ne sommes nous pas à la recherche de considération ? Et puis la nouvelle tendance du "genré" qui précipite des êtres perdus à la recherche de leur individualité. Ces questions actuelles de société sont abordées avec talent

Ce périple poignant d'un homme en désarroi, s'accrochant à une théorie d'oppression masculine par la femme, dévoile les périls de la manipulation des âmes vulnérables. Nous assistons à une remarquable prestation du comédien, qui nous immerge dans ce drame captivant. La conclusion, inattendue, aurait peut-être gagné à être moins extrême, optant pour une résolution plus constructive. En somme, ce spectacle incite à une réflexion profonde sur les méandres de l'existence.

C'est bien interprété, la dénonciation est efficace.

En ces périodes où le Féminisme est souvent mis en avant, ce texte de Pénélope Skinner prend le contre-pied et nous parle du Masculinisme ou plus exactement comment un individu lambda peut être séduit par les sirènes d'un Gourou sur Internet soi-disant spécialiste des Droits des Hommes. Philippe Bodet interprète avec une grande justesse cet homme qui remet toute sa vie en question. La mise en scène inventive et percutante accompagne parfaitement les états d'âme de Danny. Le final est une grande claque ! Bravo au Théâtre de Belleville pour cette belle programmation qui mérite de faire salle comble tous les soirs !

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J'ai adhéré à l'angle utilisé pour illustrer
cette histoire, troublante et terriblement
actuelle. Les engrenages doucereux de
l'endoctrinement, les réflexes de l'auto-
persuasion et le tunnel obérant le sens
du discernement, sont exposés avec le
double sentiment paradoxal, de rejet et
d'empathie, vis-à-vis du personnage.
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j2f.
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Très bien joué. Mise en scène sobre mais efficace. Intéressant, inquiétant...

La cause du Mâle
Notre héros crève de solitude et ne comprend plus rien à sa famille. Tout semble se décomposer autour de lui.
Largué par les conséquences des questions nouvelles de genre, de sexe, d'identité, il nous entraine avec lui dans un ressassement toxique.
Sa femme, La Femme, est bien sûr l'unique responsable de sa chute.
Avouons-le, la sympathie pour cet homme broyé est immédiate et sa souffrance nous touche.
Pour répondre à sa douleur et à ses questions quoi de mieux que le "groupe". La force d'une unité pour éviter que sa raison vacille et la nôtre aussi ! On le voit alors adhérer à des thèses qui lui sont chères.
Mais va-t-on sombrer avec lui dans les folies d'un masculinisme délirant ?
L'idée provocante de la pièce est de partir du point de vue masculin, d'en épouser les outrances qui en deviennent inquiétantes.
Notre héros est incarné par un acteur remarquable qui passe du pauvre type banal, frustré, sans recul, au loup sanglant et manipulé.
Oui la douleur entraine parfois dans les pires démences et conduit au point de non-retour...
Vous le constaterez en allant voir cet excellent spectacle.
Vous vous attendiez à des confidences sympas d'un bon pote, vous en sortirez "percuté" pour longtemps!
Bon spectacle

L'originalité de ce seul en scène est qu'il est l'exact contrepoint du discours véhiculé par le mouvement Metoo. Cet homme, en manque de repères, fragilisé par son parcours chaotique, a l'illusion de trouver un sens à sa vie au travers de messages, sans filtres, diffusés par un "gourou", particulièrement habile, sur les réseaux sociaux.
Philippe Bodet apporte à ce personnage pathétique toute sa fragilité et suscite notre empathie.
La scénographie inventive donne toute sa force à ce réquisitoire contre ce mouvement masculiniste car
ce sujet est on ne peu plus d'actualité !

Si le discours féministe est largement relayé, aujourd'hui, dans le monde de la culture, celui du masculinisme l'est beaucoup moins. Cette pièce vaut donc pour la rareté du thème mais aussi pour l'habileté de la mise en scène qui montre la dérive d'un homme ordinaire qui s'approprie peu à peu un discours haineux à l'égard des femmes. Alors que nous entendons et lisons, sur les vidéos projetées, des paroles réelles glanées sur des sites internet, nous assistons à la dégradation des facultés de discernement du personnage : le fantasme de la domination des femmes dans nos sociétés devient la cause de tous ses mots. Il y a de quoi se questionner.

Le Groupe Vertigo nous offre là une mise en scène taillée au cordeau. Philippe Bodet incarne parfaitement cet homme frustré qui voit sa soit disant suprématie lui échapper. Il se laisse influencer par internet qui dans un premier temps le réconforte dans ses convictions mais, bien sûr, va le perdre car il joue là ce rôle de manipulateur si dangereux avec lequel il est si facile de se laisser porter quand on va mal.
Ce texte de Pénélope Skinner met en évidence l'attention qu'il faut garder afin qu'un juste rééquilibrage aussi bien féminin que masculin soit réalisé sans aucun débordement de part et d'autre pour essayer d'atteindre un monde meilleur.

Philippe Bodet interprète avec candeur le personnage de Danny. En empathie, nous le suivons dans l'élan vital que lui procure son endoctrinement.
Le plus : bien au chaud autour d'un buffet, nous avons eu un échange édifiant sur la montée du mouvement masculiniste et les outils pour le contrer. Backlash en est un et c'est pourquoi le spectacle est incontournable.

Héraut fidèle du théâtre britannique depuis 15 ans, le Groupe Vertigo partage avec Penelope Skinner la même fascination pour le processus de radicalisation. Dans un esprit 'so british', faussement charmant et d'une trompeuse légèreté, "Backlash" - pour la première fois traduit et joué en France - s'empare à chaud du discours anti-féministe et cible les stéréotypes sexistes pour lancer l'alerte sur les dérives masculinistes : montrant à quel point la force d'un récit captivant, surnoisement manipulateur, peut précipiter chacun d'entre nous dans une spirale infernale d'auto-illusion.
Encadré par des vidéos fictives inspirées du "bon vieux vortex du Google", Philippe Bodet profère ce récit féroce et poignant avec le don rare de nous prendre aux tripes tout en rendant son personnage sympathique et humain, trop humain. Un homme honnête, chaleureux et affable, au bord de la gaieté, qui se voit aspiré par une cabale masculiniste où conspiration gynocentriste, male bashing et misandrie s'emmêlent pour combler le sentiment d'injustice, frustration, privation et violence sociale qu'il subit; ce qui ne sera pas sans conséquences sur la compréhension même des libertés à accorder à son propre enfant. Un sujet plus que jamais d'actualité dans le contexte de l'affaire Depardieu.