Beckett, Lavant, une inextricable forêt de mots avec pour seul guide les yeux du comédien immobile ! Performance exigeante assurément.

Le + : la performance de l'acteur impressionnant par son immobilisme pendant 1H30 mais capable par ses mouvements oculaires ,
occlusions et autres écarquillements de garder un lien fort avec le public.
Le - justement, ce texte certes parfaitement exprimé avec des pauses souvent bienvenues mais dont le sens et la finalité m'ont été difficiles à appréhender.
La variabilité des quelques lumières du décor m'a parfois permis de rester attentive

Difficile de noter un tel spectacle, tant on se demande constamment si le texte de Beckett, d'une difficulté rare, relève du génie ou de l'imposture. En revanche, l'interprétation hallucinante de Denis Lavant, expert es-Beckett, fait l'unanimité. Quasi-immobile de bout en bout, il s'avère aussi étonnant dans sa diction et sa performance mnémonique que dans les moments de silence, qui revêtent une intensité rare. A noter également la qualité des éclairages. Un spectacle à réserver aux spectateurs exigeants en quête d'expériences hors normes !

Un texte exigeant, un acteur/ récitant exceptionnel, pour Beckett et pour Denis Lavant, une heure 20 de délectation verbale:)

Ce serait prendre un raccourci que de dire en résumé que tout le texte tient dans les trois mots du titre tant il ne me reste que cette dernière image et pourtant c'est absolument incroyable la façon dont les mots sont « dits » par Denis Lavant ! 1h30 sur scène, à la même place, raide et sans bouger, cela est beaucoup plus qu'une prestation théâtrale, c'est un univers à part qui vous entraîne, qui vous subjugue, qui vous empoigne au fur et à mesure que les mots sortent de la bouche de Denis Lavant. La mise en scène est sobre et d'une efficacité redoutable pour mettre au premier plan le texte et seulement le texte. Rien ne perturbe la compréhension du texte chez le spectateur, tout est millimétré pour que le moindre mot soit digéré. Cela est tellement bien ficelé que lorsque les lumières se rallument, on pense « C'est déjà fini ? »

"Cap au pire" est un exercice de style exigeant.
La sobriété extrême de la mise en scène de Jacques Osinski, telle une atmosphère noire à la Soulage, nous permet de nous concentrer sur le texte. Il s'en détache une certaine musicalité, comme un concert de mots qui sont détachés de leur sens. Denis Lavant s'empare magistralement du texte, observant les silences qui en augmentent la force. Les effets de lumières donnent une profondeur de champ, créant un effet visuel comme si la tête du comédien était détachée de son corps. Très belle performance !

Magnifique, déroutant, emportant, important

Remarquable interprétation de Denis Lavant. A ne pas rater !

Il est là dans l' ombre, immobile. Dans un grand noir Soulages, avec comme une "servante" qui reste allumée pour veiller sur les spectateurs.
Silence.
Puis il déroule devant moi la longue bobine d'une portée au fil unique, sans musique, faite de sonorités, de mots répétés, torturés, psamoldiés qui reviennent en un lancinant refrain qui peu à peu m'envahit la tête. Envoutant, obsédant. Son regard fixe pénètre la salle tout entière, et je me sens moi-même comme hypnotisée avec une attention, une tension extrêmes difficiles à maintenir. Je "plonge" parfois un peu entre deux, le texte est difficile, mais qu'importe, je me raccroche à son cri pour l'accompagner jusqu'au bout du silence.

Un texte dense et silencieux. Une mise en vie qui demande une attention exigeante et une écoute soutenue. Denis Lavant y est très impressionnant.

Denis Lavant est Beckett dans ce texte lugubre qu'il nous dit et que nous écoutons comme nous écouterions une poèsie.

Une interprétation hypnotique pour un texte difficile qui demande beaucoup de concentration en raison de son apurement.

Curiosité textuelle et théâtrale. Denis Lavant immobile et intense nous offre un texte hallucinatoire sombre. C'est à l'imagination du spectateur d'y trouver sa voie (ou pas). L'expérience étant très personnelle, ne vous fiez pas au nombre d'étoiles.

Une performance tout à fait extraordinaire de Denis Lavant. On est hypnotisé par sa voix, son immobilisme, ses yeux qui changent selon l'éclairage et, bien sûr, le texte de Becket.
Magique moment de théâtre.

Denis Lavant est toujours aussi exceptionnel...Beckett est Beckett 5 sur 5