Mi-féminine, mi garçon-manqué, elle a la voix rocailleuse d'une Marianne Faithfull et la rock-attitude. D'aucuns peuvent trouver surprenant, voire arrogant ce petit bout de femme plutôt joli qui, à peine entré sur scène, marque son territoire et entend bien se faire respecter. Elle a le verbe haut, la punchline efficace (A titre d'exemple, elle appelle Joseph le charpentier le Vincent Cassel de Nazareth), elle aborde tous les sujets sociétaux sans ambages, sans tabous : la boisson -elle assume - la famille, le sexe, le couple, le trouple, l'intermittence, le devenir de la Gauche. Elle enchaîne sans temps morts, elle est pressée et, comme elle semble peu impressionnable, mieux vaut que le public en prenne plein la vue, plein les oreilles. Elle est comme ça, Amandine. Elle va à l'essentiel. Avec ses mots à elle. Elle est dans l'air du temps, dans le « En même temps » scénique : mi-littéraire, mi-popu. Abordable en tout cas et touchante quand elle parle de ses râteaux ...passés, car, apparemment elle aurait trouvé chaussure à son pied, la Cendrillon de l'humour et il se dit même que l'heureux élu de son cœur serait le bon. D'ici à ce qu'ils roucoulent sous un platane...

Jusqu'au 29 Juillet à 19h
A La Tache d'encre
1, rue de la Tarasque
84000. Avignon