Vous ne vous attendiez pas à retrouver Bach sur répondeur, à entendre les paroles de "Si j'avais un marteau" sur un de ses classiques, sa Toccata jouée sur un mini-clavier doublé d'un tuyau, une série de gammes reprises en 33, 45, 78 tours. Vous avez dû être surpris de bout en bout car elles osent tout, s'amusent de tout et s'en donnent à cœur joie pour "cuisiner" l'œuvre du Maître, qu'au passage elles n'hésitent pas à brocarder pour ses performances musicales et... sexuelles.
Le Saxon était père de vingt enfants !
Exit la bienséance des concerts classiques, ces quatre punks bon chic-bon genre cassent les codes, changent les rythmes (cf la chanson qui n'en finit pas), triturent les airs. On s'y perd mais on rit à gorge déployée. C'est pétillant, jouissif, d'autant que sous leur humeur badine et un brin dilettante, les coquines sont des virtuoses qui jouent de leur instrument (voix, contrebasse, piano, haut-bois) avec une rigueur et une complicité inégalée.
Vous l'aurez compris : en une heure, elles réussissent leur épreuve du Bach avec mention "Très bien". Ironie de l'histoire : deux d'entre elles s'appellent... Baquet ! De là à y voir une parentèle naturelle...
Standing ovation chaque soir amplement méritée !