Ode à la jeunesse, à la liberté de penser et au libre arbitre, « Le Cercle des poétes disparus » fait appel aux plus belles qualités humaines, incarnées par le professeur Keating venu enseigner la littérature dans la très sévère académie de Welton. Se faisant appeler « Ô capitaine, mon capitaine », selon le début d'un célèbre poème de Walt Whitman, il pousse ses étudiants, comme l'écrivait Ronsard, « à cueillir dès aujourd'hui les roses de la vie ». C'est le fameux Carpe Diem. Entre le conservatisme étriqué du directeur et l'anticonformisme du professeur, le combat est engagé.

C'est à une équipe remarquable que l'on doit le succès de cette pièce si réjouissante et si émouvante. L'excellente adaptation de Gérald Sibleyras est magnifiée par les idées d'Olivier Solivérès. L'artiste, qui s'est illustré dans les spectacles très aboutis pour jeune public, fait des débuts magistraux au théâtre. Il ne pouvait rêver mieux que de mettre en scène cette histoire marquante, à l'origine de son désir de s'investir dans le spectacle vivant. Son ingénieux travail permet de faire vivre intensément chaque moment de la pièce et pose le cadre idéal où excelle l'équipe de magnifiques comédiens (Ethan Oliel, Hélie Thonnat, Audran Cattin, Maxence Seva, Pierre Delage Maxime Huriguen, Yvan Garouel et Olivier Bouana) menés par un brillant Stéphane Freiss. Olivier Solivérès, en donnant du rythme et de l'énergie, et l'ensemble des acteurs ont su nous faire ressentir la même émotion que devant le film et l'on voit le public sortir remué et transporté par un spectacle totalement réussi !