L'humour aidant, Olivier de Benoist se transforme en hérault de l'égoïsme, venu combattre, à coup de formules cinglantes, cette famille qui s'oppose à son bonheur. Ce qui lui fait au moins un point commun avec les soixante-huitards qui voulaient jouir sans entrave. Chacun s'accordera sur le fait que l'artiste parvient à renouveler puissamment, à la fois sur le fond et la forme, ce thème très traditionnel, « l'amour est une flamme, le mariage est son canadair ! ».

Conscient que ce combat épique nécessite des alliés, il n'hésite pas, sondages en direct et tableaux à l'appui, à faire appel au public, plus précisément à sa partie masculine, qui démarre au quart de tour, malgré les résistances amusées de la gent féminine qui résiste à tout, y compris à l'injonction : « Mesdames, faites une chose rare : concentrez-vous ! ».

Celui qui mesure ses années de mariage en temps réel et en temps ressenti, n'épargne pas non plus sa progéniture, dont Enzo auquel on a trouvé un « QI polaire », situé à - 30 ! Quant à la belle-mère pour laquelle, prévoyant, il commande un « cercueil sans intérieur cuir », qui serait tout à fait redondant, rien en lui est épargné non plus. Le public s'amuse et par ses rires, valide que c'est bien dans les vieux pots que l'on fait les meilleurs spectacles.