Interview par Philippe Escalier
Ethan Oliel
Remarqué dés ses débuts pour la justesse et la finesse de son jeu, Ethan Oliel a reçu, à 27 ans, sa première consécration avec un Molière de la Révélation Masculine 2024 pour son rôle dans « Le Cercle des Poètes disparus » actuellement à l'affiche du Théâtre Libre. Il a partagé avec nous quelques confidences.
Pour commencer, un mot sur cette belle surprise du Molière !
Je ne m'y attendais pas mais on fait toujours dans sa tête un tel rêve. J'avais préparé quelque chose au cas où car je sais que l'émotion peut me submerger. Je voulais être à la hauteur de tout le travail que, tous, nous avons fait pour que cette pièce rencontre le succès. J'ai pu faire mon petit discours (différent de ce que j'avais préparé !) et dédicacer ce trophée à ma grand-mère comme je me l'étais toujours promis !
Vous avez une vraie connexion avec « Le Cercle des Poètes disparus » !
Mes parents ont adoré le film, c'est la raison pour laquelle je porte le prénom d'Ethan Hawke. Par ailleurs, en janvier 2022, après avoir joué mon spectacle « Le Garçon nuage », j'ai dit à mes amis, le Covid nous ayant coupé l'herbe sous le pied, qu'il fallait se remettre au travail et monter un spectacle. Je leur ai proposé « Le Cercle des Poètes disparus ». Nous avons fait des pieds et des mains pour avoir les droits que, bien sûr, nous n'avons pas eus. Trois mois après, un ami qui était sur ce projet fou reçoit l'annonce du casting pour « Le Cercle » par son agent et me l'envoie. C'est un peu lui qui m'a remis le pied à l'étrier à un moment où tout était difficile, propice à plein de remises en cause.
Comment le théâtre est-il venu à vous ?
J'étais parti pour faire de grandes études, mais confiant dans mes capacités, je ne travaillais pas, et en prépa littéraire, il faut bosser comme un malade. J'ai dû abandonner et ma mère, ayant vu en moi cette capacité à perdre ma timidité quand je jouais des saynètes au lycée, m'a lancé : « Et pourquoi pas le théâtre ? ». J'ai fait les cours Florent où j'ai été boosté par une professeure, Pétronille de Saint-Rapt, qui m'a demandé d'arrêter de me trouver des excuses pour ne pas travailler !
Comme il se doit, j'ai passé les grands concours nationaux : je les ai tous ratés ! Je le dis souvent pour donner envie aux jeunes comédiens : les refus font partie de notre vie professionnelle, il faut revenir à la charge, tout faire pour être meilleur. La chance consiste à être prêt et à provoquer les évènements !
Quid de la rencontre avec Olivier Solivérès ?
Je l'ai découvert avec le « Cercle » ce qui lui a donné l'idée de me proposer « Les Aventures de Pinocchio ». Il a réussi le tour de force de séduire tous ceux qui, comme moi, avaient adoré le film. Il a fait un travail prodigieux avec, en plus, cette capacité à gérer et fédérer une équipe (je l'appelle coach !). Grace à lui, on a beau jouer depuis des mois, chaque soir est aussi intense que la première.
Avant la grande scène du Théâtre Libre, il y a eu deux beaux spectacles sur deux petites scènes !
Oui, j'ai adoré ce pari impossible : faire « La Tempête » à La Huchette avec Marion Préïté, Jérôme Pradon et Emmanuel Besnault, ce formidable metteur en scène qui arrive à décortiquer les textes, à saisir les intentions de l'auteur.
« Le Garçon nuage » est important aussi, c'est un texte que j'ai écrit en alexandrins pour une soirée poésie aux Déchargeurs. Je vais le reprendre après la tournée du « Cercle ». L'écrit fait partie de ce que j'aime faire, c'est une possibilité rajoutée, une corde supplémentaire à son arc. Il en faut toujours dans ce métier !
Je ne m'y attendais pas mais on fait toujours dans sa tête un tel rêve. J'avais préparé quelque chose au cas où car je sais que l'émotion peut me submerger. Je voulais être à la hauteur de tout le travail que, tous, nous avons fait pour que cette pièce rencontre le succès. J'ai pu faire mon petit discours (différent de ce que j'avais préparé !) et dédicacer ce trophée à ma grand-mère comme je me l'étais toujours promis !
Vous avez une vraie connexion avec « Le Cercle des Poètes disparus » !
Mes parents ont adoré le film, c'est la raison pour laquelle je porte le prénom d'Ethan Hawke. Par ailleurs, en janvier 2022, après avoir joué mon spectacle « Le Garçon nuage », j'ai dit à mes amis, le Covid nous ayant coupé l'herbe sous le pied, qu'il fallait se remettre au travail et monter un spectacle. Je leur ai proposé « Le Cercle des Poètes disparus ». Nous avons fait des pieds et des mains pour avoir les droits que, bien sûr, nous n'avons pas eus. Trois mois après, un ami qui était sur ce projet fou reçoit l'annonce du casting pour « Le Cercle » par son agent et me l'envoie. C'est un peu lui qui m'a remis le pied à l'étrier à un moment où tout était difficile, propice à plein de remises en cause.
Comment le théâtre est-il venu à vous ?
J'étais parti pour faire de grandes études, mais confiant dans mes capacités, je ne travaillais pas, et en prépa littéraire, il faut bosser comme un malade. J'ai dû abandonner et ma mère, ayant vu en moi cette capacité à perdre ma timidité quand je jouais des saynètes au lycée, m'a lancé : « Et pourquoi pas le théâtre ? ». J'ai fait les cours Florent où j'ai été boosté par une professeure, Pétronille de Saint-Rapt, qui m'a demandé d'arrêter de me trouver des excuses pour ne pas travailler !
Comme il se doit, j'ai passé les grands concours nationaux : je les ai tous ratés ! Je le dis souvent pour donner envie aux jeunes comédiens : les refus font partie de notre vie professionnelle, il faut revenir à la charge, tout faire pour être meilleur. La chance consiste à être prêt et à provoquer les évènements !
Quid de la rencontre avec Olivier Solivérès ?
Je l'ai découvert avec le « Cercle » ce qui lui a donné l'idée de me proposer « Les Aventures de Pinocchio ». Il a réussi le tour de force de séduire tous ceux qui, comme moi, avaient adoré le film. Il a fait un travail prodigieux avec, en plus, cette capacité à gérer et fédérer une équipe (je l'appelle coach !). Grace à lui, on a beau jouer depuis des mois, chaque soir est aussi intense que la première.
Avant la grande scène du Théâtre Libre, il y a eu deux beaux spectacles sur deux petites scènes !
Oui, j'ai adoré ce pari impossible : faire « La Tempête » à La Huchette avec Marion Préïté, Jérôme Pradon et Emmanuel Besnault, ce formidable metteur en scène qui arrive à décortiquer les textes, à saisir les intentions de l'auteur.
« Le Garçon nuage » est important aussi, c'est un texte que j'ai écrit en alexandrins pour une soirée poésie aux Déchargeurs. Je vais le reprendre après la tournée du « Cercle ». L'écrit fait partie de ce que j'aime faire, c'est une possibilité rajoutée, une corde supplémentaire à son arc. Il en faut toujours dans ce métier !
Paru le 28/11/2024
(40 notes) THEÂTRE LIBRE Jusqu'au dimanche 29 décembre
COMÉDIE DRAMATIQUE. Refus du conformisme, découverte et dépassement de soi, 30 ans après son immense succès au cinéma, "Le cercle des poètes disparus" est d’une étonnante actualité et continue de délivrer des messages enthousiasmants. Keating, professeur charismatique, aux méthodes d’enseignement révolutionnaires, in...
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