Spécial Avignon par Patrick Adler
Cœur à cœur
A l’Oriflamme
Il a failli ne pas voir le jour, William Rageau. Les hôpitaux, les urgences, les opérations, les médocs, tout cela, il connait ! La compassion, la gentillesse, la dévotion du corps médical, il connait aussi. Quelques années après, au prix d'une résilience sans nom, c'est lui qui administre les soins en devenant ... infirmier ! Aujourd'hui, libéré de ce trauma qu'il a préféré coucher sur le papier avant de le jouer sur scène, il se délecte à l'idée de rejouer son « Cœur à cœur » (Succès Avignon 2024), cette fois à l'Oriflamme - promotion exige - devant un public conquis par tant de générosité et d'humour.
Reprenant l'idée du sketch à succès de Roland Magdane « Les organes » en faisant co-exister dans son narratif trois d'entre eux : le cœur, le cerveau et le tube digestif, manière élégante de ne pas s'apitoyer sur son sort et de raconter son histoire par le petit bout d'un tuyau imaginaire, il nous offre un voyage aussi curieux qu'amusant dans son propre corps. Le but recherché étant l'épanouissement - le sien - les trois impétrants vont être mis à dure épreuve car chacun y va forcément de son petit diagnostic, de sa solution.Et si chacun voit midi à sa fenêtre, pas sûr que les aiguilles tournent à la même allure chez les trois. Alors...ça se chamaille, ça pérore, ça ratiocine sur tout mais, comme en diplomatie, ça finit par trouver un terrain d'entente.
C'est William qui les incarne tous et l'homme-caoutchouc qu'il est devenu après des mois de danse nous sert avec brio toutes ces gesticulations dans le corps...jusqu'au transit ! On rit de bon cœur, on en oublierait presque le trauma acquis à sa naissance. Le ton est doux et infiniment poétique. Les mots, devenus baumes, caressent sa peau devenue désormais perméable à l'épanouissement. Il n'est qu'à le voir sourire pour comprendre. Le public, qui lui offre régulièrement une standing ovation bien méritée, en ressort souvent chamboulé. Quand l'émotion prend le pas sur le rire...c'est gagné !
C'est William qui les incarne tous et l'homme-caoutchouc qu'il est devenu après des mois de danse nous sert avec brio toutes ces gesticulations dans le corps...jusqu'au transit ! On rit de bon cœur, on en oublierait presque le trauma acquis à sa naissance. Le ton est doux et infiniment poétique. Les mots, devenus baumes, caressent sa peau devenue désormais perméable à l'épanouissement. Il n'est qu'à le voir sourire pour comprendre. Le public, qui lui offre régulièrement une standing ovation bien méritée, en ressort souvent chamboulé. Quand l'émotion prend le pas sur le rire...c'est gagné !
Plus d'informations : www.festivaloffavignon.com/spectacles/6472-coeur-coeur
Paru le 14/07/2025





