Indispensable
Marie Torreton que je ne connaissais pas est formidable...
La salle était pleine le public dont les adolescents d'une classe de lycée ont longuement applaudi ce spectacle et son interprète.

"Prière aux vivants" relate les années de déportation de Charlotte Delbo, résistante communiste, qui sera l'une des 49 rescapées des camps d'Auschwitz Birkenau déportées en 1943. C'est un récit de résilience, entre conversation intime et témoignage raconté avec une grande pudeur, sur un combat personnel pour survivre. Dépasser ses peurs dont celle de perdre sa mémoire, et se rattacher à l'art pour vivre et surmonter l'indescriptible, tel sera le combat courageux de ces femmes entre lesquelles se nouera une solidarité où elles puiseront leur force. Faire du théâtre pour tenter d'être, après avoir été, et garder l'espoir d'un avenir. Si l'écriture du scénario est touchante, le choix de mise en scène de Vincent Garanger, privilégiant un chuchotement de confidence plutôt qu'une déclamation théâtrale, crée une expérience immersive particulière. Cette approche honore la pudeur du témoignage original tout en invitant le spectateur à une forme d'intimité avec cette mémoire douloureuse.

Excellente comédienne mais... il vaut mieux avoir le cœur bien accroché

Un texte fort sur l'horreur des camps de concentration. Marie Torreton choisit de traiter l'histoire de Charlotte Delbo à mots menus, comme dans un souffle. Les sévisses mentaux et physiques nous touchent en plein cœur. La solidarité en est le point fort même si parfois j'ai été interpelée par leur résilience.

Un sujet pas facile à défendre pour une comédienne seule sur scène ! J'ai toutefois bien aimé la narration du montage d'un classique de Molière avec les moyens du bord dans le camp de concentration.

Dans ce spectacle, seule en scène, Marie Torreton est Charlotte Delbo, une témoin frêle, fragile et intense. Elle raconte ses deux années de déportation, sa vie dans les camps de la mort, un partage avec délicatesse, pudeur, à voix basse, avec beaucoup de sobriété et dans une proximité intime avec le public. Entre ces femmes, dans cet enfer, une solidarité s'est nouée, une belle amitié pour lutter contre la mort qui rôdait partout autour d'elles. C'est un récit de résilience et de résistance, c'est un devoir de mémoire que Charlotte Delbo nous transmet par l'intermédiaire de Marie Torreton.
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Je vous le recommande