Portée par la voix rauque d'Anna Mouglalis, magistrale et totalement investie, la condamnation du patriarcat et de la domination capitaliste au cœur du pamphlet d'Ovidie donne à réfléchir.
Ainsi la liste quasi exhaustive des sacrifices consentis par les femmes sur l'autel de la séduction hétérosexuelle (est-ce si différent dans les relations homosexuelles ? ) prête à sourire ... pour ne pas en pleurer !
Sans doute attendais-je trop de cette pièce aux critiques dithyrambiques, d'où une légère déception. La musique, et surtout les vidéos projetées (quasi illisibles) m'ont paru de peu d'utilité dans ce spectacle militant, forcément partisan, voire manichéen dans sa manière outrancière d'essentialiser la gent masculine.

Super texte et super interprétation !

Mise en scène sobre qui convient à ce texte!
je n'ai cependant pas trouvé d'intérêt aux vidéos très peu visibles!
Drôle, vrai et quelque peu triste comme constat, un régal superbement interprété, l'ovation était juste méritée même si la salle était acquise d'avance.

Un magnifique spectacle et une interprétation magistrale d'Anna Mouglalis. Un mise en scène sobre, ingénieuse et superbe. La salle debout en fin de spectacle pour lui crier merci et bravo !
Courrez-y !

Dans ce texte, Ovidie nous dit qu'elle a entrepris depuis plusieurs années la grève du sexe hétérosexuel et appelle les femmes à la suivre car « les hommes baisent mal » et s'avèrent incapables de ne pas s'inscrire dans un schéma de domination patriarcale, par définition dénué d'empathie. Le propos, très pessimiste mais mâtiné d'un humour ravageur et souvent efficace, mêle des observations justes et implacables (et qui ont le mérite de conduire les hommes à se poser des questions et se remettre en cause) à des généralités, amalgames et outrances qui tombent souvent dans le piège de l'essentialisme. Par ailleurs, je ne suis pas certain que les relations homosexuelles (et même tout type de relation interhumaine) soit dénuées de relations de domination. Avec sa sublime voix grave (observation sexiste ? :-), Anna Mouglalis est la passeuse idéale et inspirée pour délivrer ce brûlot anti-mâles qui se clôt de manière totalement pessimiste, excluant qu'une entente soit possible à jamais entre les sexes. On peut regretter que la musique de Geoffroy Delacroix et surtout les vidéos censées illustrer le propos n'apportent strictement rien. Le spectacle est aussi dans la salle : le public, très nombreux et composé à 90% de femmes entre 20 et 40 ans (pour une fois, mon amie et moi étions les plus âgés dans la salle et non pas les plus jeunes ) a offert à l'actrice et à l'autrice une véritable ovation. Contribuer à renouveler le public du théâtre n'est pas la moindre vertu de ce spectacle.